Contrairement à une intuition communément partagée, une victoire au football n’a pas d’impact économique significatif.
La consommation des ménages ne présente pas de pics spécifiques les trimestres correspondant à une victoire des Bleus. La dynamique de la consommation des ménages est principalement dictée par la conjoncture économique et le pouvoir d’achat.
La consommation des ménages ne réagit pas aux résultats du football
Les victoires des Bleus pourraient impacter l’économie via la consommation. Le raisonnement liant une victoire au football et l’économie passe par la consommation : les ménages dépensent plus dans les cafés et restaurants et en équipement du foyer (canapé, télévision). Il résulterait également d’une victoire sportive un optimisme généralisé qui pousserait les ménages à consommer plus.
Empiriquement, les résultats du football n’impactent pas significativement la consommation. Que ce soit sur les dépenses d’hébergement-restauration ou sur le poste « autres produits industriels » (qui intègre les dépenses d’ameublement et de téléviseurs), les victoires des Bleus ne semblent pas déterminer l’évolution de la consommation trimestrielle. Les victoires de 1998 (cas spécifique dans la mesure où la compétition était organisée en France), de 2000, la finale de 2006 ou la victoire de 2018 ne sont pas caractérisées par un bond notable de la consommation des ménages.
Pas d’impact économique notable
La consommation des ménages est principalement liée à la conjoncture économique globale et à l’évolution du pouvoir d’achat. La variation de la consommation pour des types de dépenses qui pourraient être influencées par le football, comme l’hébergement-restauration, suit principalement la conjoncture économique. Ainsi, de 1998 à 2000, lorsque la croissance était forte, la hausse de la consommation l’était aussi. À l’inverse, la crise économique de 2008-2009 a entraîné une forte contraction de la consommation pour l’hébergement-restauration, qui a tendance à sur-réagir aux variations du pouvoir d’achat à la hausse comme à la baisse. L’évolution du pouvoir d’achat est ainsi un déterminant beaucoup plus convaincant de la consommation des ménages que les résultats du football.
(source Asterès)