L’AMF a publié une étude sur le profil des investisseurs en Bourse, qui révèle que les femmes ont tendance à se sous-estimer par rapport aux hommes.
Cette tendance est un exemple concret du syndrome de l’imposteur, qui pousse les femmes à s’auto-dévaloriser. Pour cette étude, les investisseurs ont été invités à évaluer leur propre niveau de connaissances en matière d’épargne et de placements. Les résultats montrent que seules 29 % des femmes investisseuses se disent compétentes, contre 42 % des hommes.
Cependant, les femmes font autant d’efforts d’épargne que les hommes, avec près de 8 femmes sur 10 mettant de l’argent de côté, chaque mois ou occasionnellement. Les femmes estiment pouvoir épargner en moyenne un montant de 210 euros par mois, contre 280 euros pour les hommes.
Les auteurs du rapport indiquent que les femmes sont moins confiantes que les hommes quant à l’évolution de leur situation économique et financière. Ainsi, en 2022, 47 % des femmes se disaient inquiètes quant à l’évolution de leur situation financière personnelle, contre 38 % des hommes. Cette différence explique pourquoi les femmes sont moins nombreuses que les hommes à investir dans des placements non garantis, notamment en Bourse.
La proportion d’investisseurs actifs femmes augmente avec l’âge, passant de 17 % des moins de 35 ans à plus de 30 % après 55 ans. Les femmes avouent plus fréquemment que les hommes se tourner vers un conseiller ou des proches pour s’informer avant de souscrire à un placement.
Cependant, concernant la détention de produits d’investissements, les différences entre les sexes s’estompent à mesure que le risque de pertes en capital décroît. La différence entre les femmes et les hommes pour la détention de produits d’épargne retraite ou de PEE est faible. La proportion de femmes détenant des actions cotées au sein de leur foyer est toutefois inférieure à celle des hommes.
Il convient de noter que les investisseurs actifs en 2022 ne représentaient que 2,1 % de la population française.