Selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP), la recette fiscale de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) a atteint 1,8 milliard d’euros en 2022, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente.
En outre, le nombre de foyers assujettis à cet impôt a également augmenté de 7,3 % pour atteindre 164 000. Pour être imposable à l’IFI, qui a remplacé l’Impôt sur la Fortune (ISF) en 2017, il faut posséder un patrimoine net d’au moins 1,3 million d’euros, après déduction des dettes. Cette augmentation est attribuée à la hausse de la valeur des logements, qui a augmenté de 7,1 % selon l’Insee. Cette hausse a entraîné l’apparition de nouveaux foyers dans les tranches de patrimoine inférieures, avec une hausse de 6,3 % chez les foyers dont le patrimoine est inférieur à 2,5 millions d’euros.
Cependant, le patrimoine des foyers déjà présents à l’IFI tend également à augmenter, selon la DGFiP. Neuf foyers sur dix soumis à l’IFI en 2021 le sont toujours en 2022, et leur patrimoine a augmenté en moyenne de 4,1 %. Toutefois, malgré cette augmentation, la recette reste inférieure à celle rapportée par l’ancien ISF, qui avait un plus grand nombre de foyers assujettis et une recette d’environ 5 milliards d’euros.
En moyenne, en 2022, les foyers soumis à l’IFI disposent d’un revenu imposable de 147 300 euros, pour les 98 % qui sont également soumis à l’impôt sur le revenu. En comparaison, le revenu moyen des foyers non soumis à l’IFI est de 26 100 euros. La grande majorité (73 %) des contribuables soumis à l’IFI ont un patrimoine inférieur à 2,5 millions d’euros, mais 2 % possèdent un patrimoine supérieur à 7,5 millions d’euros. En ce qui concerne le profil de ces propriétaires, ils sont en moyenne plus âgés que la moyenne, ayant 70 ans contre 54 ans pour les foyers imposables à l’impôt sur le revenu. Les foyers soumis à l’IFI habitent principalement à Paris et dans ses banlieues les plus huppées, ainsi que dans certaines stations balnéaires de la côte atlantique et méditerranéenne et dans les Alpes.
Cependant, la plus forte concentration de contribuables soumis à l’IFI se trouve parmi les Français expatriés, avec 3,7 % des résidents à l’étranger y étant soumis, contre 2,8 % des Parisiens, 1,6 % des habitants des Hauts-de-Seine et 0,9 % des habitants des Yvelines. Les résidents de la Côte d’Azur (0,8 %), de Haute-Savoie (0,6 %) et du Var (0,6 %) complètent le podium.