Les enfants majeurs peuvent continuer à être comptés à la charge de leurs parents jusqu’à leur 21e ou 25e anniversaire s’ils sont étudiants, sans qu’il soit nécessaire de justifier de charges.
Le rattachement d’un enfant majeur célibataire permet de conserver le même nombre de parts que celui que vous aviez avant sa majorité, de continuer à profiter de la réduction d’impôt pour frais de scolarité s’il était toujours étudiant au 31 décembre 2023 et de bénéficier d’une majoration du plafond des dépenses retenues pour le crédit d’impôt pour emploi d’un salarié à domicile.
L’économie d’impôt procurée par ce rattachement est plafonnée à 1.759 euros par enfant pour les deux premiers enfants à charge, et 3.578 euros à partir du troisième pour les personnes vivant en couple. Pour les parents isolés, ce plafond est fixé à 4.149 euros pour le premier enfant à charge qui ouvre droit à une part entière de quotient familial, à 1.759 euros pour le deuxième et à 3.578 euros à partir du troisième enfant.
Plutôt que de rattacher leur enfant majeur à leur foyer fiscal, les parents qui continuent à subvenir aux besoins de leurs enfants après leur majorité peuvent déduire une pension alimentaire. Cette pension est déductible quel que soit l’âge de l’enfant, à partir du moment où il ne peut s’assumer seul. Le montant déductible est plafonné à 6.674 euros pour les sommes versées en 2023. Si votre enfant a habité chez vous toute l’année, vous pouvez déduire un forfait de 3.968 euros pour le logement et la nourriture. Les autres dépenses restent déductibles pour leur montant réel, mais dans la limite de 2.706 euros (6.674 – 3.968).
Lorsque les parents sont séparés, les enfants majeurs peuvent être rattachés au foyer de l’un ou de l’autre, pas forcément celui chez lequel ils vivent de manière habituelle. Mais leur charge ne peut plus, comme avant leur majorité, être partagée entre leurs deux parents s’ils vivaient en alternance au domicile de chacun d’eux. Une fois devenus majeurs, ils ne peuvent être rattachés qu’auprès d’un seul de leur parent. L’autre parent peut, s’il continue à verser une pension alimentaire, la déduire de son revenu imposable, dans la limite de 6.674 euros. Mais le parent bénéficiaire du rattachement doit alors l’inclure dans son revenu imposable, toujours dans la limite de 6.674 euros.
Certains revenus perçus par les jeunes sont exonérés d’impôt. Les indemnités perçues en contrepartie d’un stage en entreprise ainsi que les salaires des apprentis à hauteur de 20.815 euros, les salaires perçus par les étudiants de moins de 26 ans en contrepartie d’une activité durant leurs études à hauteur de 5.204 euros, et les indemnités perçues par les jeunes ayant accompli un service civique ou une période de volontariat international en entreprise (VIE) ou en administration (VIA) sont exonérés d’impôt. Ces exonérations sont cumulables.