Chaque année, le gouvernement ajuste le barème de l’impôt sur le revenu pour tenir compte de l’inflation. Cette mesure vise à empêcher que des hausses de salaires liées au coût de la vie ne fassent artificiellement passer certains contribuables dans une tranche d’imposition supérieure. Pour 2025, cette revalorisation est fixée à 1,8 %.
Concrètement, cette revalorisation signifie que les seuils de chaque tranche du barème augmentent. Ainsi, les revenus jusqu’à 11 497 € restent exonérés d’impôt, contre 11 294 € en 2024. La tranche à 11 % s’appliquera désormais aux revenus compris entre 11 498 € et 29 315 €. La tranche à 30 % concernera les revenus entre 29 316 € et 85 466 €, celle à 41 % s’appliquera entre 85 467 € et 164 542 €, et enfin la tranche à 45 % visera les revenus supérieurs à 164 543 €.
Cette revalorisation peut sembler faible, mais elle permet aux contribuables de ne pas voir leur impôt augmenter alors même que leur pouvoir d’achat n’évolue pas forcément en conséquence. À titre d’exemple, si un salarié voit son revenu passer de 29 000 € à 29 500 €, il restera majoritairement dans la tranche à 11 %, sans passer à 30 % sur l’ensemble de son revenu. Seule la partie excédant 29 316 € sera taxée à 30 %.
Une économie de 200 euros
En moyenne, cet ajustement représentera une économie de 180 à 200 € pour les ménages dont le revenu n’a pas évolué de manière significative entre 2024 et 2025. Pour les foyers ayant bénéficié d’augmentations salariales, l’impact dépendra de la hausse effective de leurs revenus.
Cette mesure concerne tous les foyers fiscaux et s’inscrit dans la politique gouvernementale de neutralisation de l’impact fiscal de l’inflation. Toutefois, elle ne constitue pas une baisse d’impôt en tant que telle, mais plutôt un ajustement technique destiné à éviter que l’impôt ne grève excessivement les ménages dont les revenus augmentent en raison de l’inflation.
Dans un contexte où le coût de la vie continue de progresser, cette revalorisation apparaît comme une mesure d’équité fiscale, garantissant que les Français ne soient pas pénalisés par une fiscalité trop rigide. Toutefois, certains économistes soulignent que cette indexation ne compense pas totalement la perte de pouvoir d’achat engendrée par la hausse des prix des biens et services essentiels.