Selon une étude de Janus Henderson, en 2022, les 1 200 plus grandes entreprises mondiales ont racheté un montant record de 1 310 milliards de dollars d’actions. Elles ont, dans le même temps, versé pour 1 390 milliards de dollars de dividendes.
En 2022, le montant de ces opérations de rachat d’actions a augmenté de plus de 20 % par rapport à 2021, qui était déjà une année record. A titre de comparaison, en 2012, les rachats d’actions ne représentaient que la moitié des dividendes versés. « La croissance rapide des rachats d’actions n’est pas un phénomène ponctuel. Leur valeur a presque triplé depuis 2012 (+182 %), surpassant largement l’augmentation de 54 % des dividendes sur la même période », indique Janus Henderson.
Aux Etats-Unis, les entreprises ont racheté pour plus de 930 milliards de dollars de leurs propres actions en 2022. Des chiffres record qui restent très concentrés sur quelques entreprises, comme Apple qui ressort comme l’un des plus gros acheteurs de ses propres actions : 89 milliards de dollars en 2022, soit près de 7 % du total mondial. « Les dix plus gros acheteurs représentaient près d’un quart du total mondial et un seul d’entre eux, Shell (Royaume-Uni), n’était pas américain », note également la société de gestion.
En Europe continentale, les rachats d’actions ont plus que doublé en cinq ans (de 65,9 à 148 milliards de dollars). Et au Royaume-Uni, ils ont été multipliés par plus de 7 (de 9,4 à 70 milliards de dollars).
En 2022, les profits du CAC40 se sont maintenus à un niveau record, à plus de 138 milliards d’euros. Les dividendes poursuivent leur croissance apparemment inexorable (67 milliards) tandis que les rachats d’actions continuent à exploser (25 milliards).
Derrière ces chiffres globaux, une poignée de groupes, parmi lesquels TotalEnergies, LVMH, BNP Paribas ou encore Stellantis, représentent la majorité des profits engrangés par le CAC40, mais aussi des dividendes versés et des actions rachetées.