Les Français ont mis 200 milliards d’euros de côté pendant la crise. Une manne sur laquelle lorgne Bercy qui y voit naturellement un levier majeur pour dynamiser la relance.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dit vouloir présenter dans les prochaines semaines "un dispositif pour assurer que l’épargne des Français va bien à la relance de l’activité économique et aux entreprises françaises", rapportent Les Echos.
Parmi les idées avancées, celle qui tiendrait la corde résiderait dans un "système incitatif pour donner envie aux Français de recourir à des transferts ou des dons entre générations", souligne une source ministérielle citée par le journal. Une solution que Bruno Le Maire a toutefois refusé de confirmer ce lundi lors d'un point presse sur le plan de relance. Cela pourrait passer par un assouplissement des règles en matière de transmissions après le durcissement des dernières années.
En effet, Nicolas Sarkozy avait d’abord allongé en 2011 le délai entre deux donations défiscalisées de 6 à 10 ans. Un an plus tard, François Hollande l’augmentait de cinq années supplémentaires et décidait d’abaisser l’abattement sur les successions en ligne directe de 150.000 à 100.000 euros. Politiquement, la piste étudiée par le gouvernement risque toutefois d'être perçue comme un geste en faveur des ménages les plus aisés.
Les personnalités de gauche préconisent plutôt une taxe de l'épargne, assurant à l'inverse qu’une telle mesure ne pénaliserait que les Français les plus riches alors que 70% de l’épargne accumulée l’a été par les 20% des ménages les plus aisés.