La crise sanitaire de la COVID-19 a fortement pesé sur l’économie mondiale mais les mesures sanitaires nécessaires pour faire face à la pandémie ont touché différemment les pays et les secteurs économiques.
Dans ce contexte, en France l’assurance vie a démontré sa résilience. La collecte brute tous supports a baissé par rapport à 2019 (98,9 Md€ en 2020, contre 105,8 Md€ en 2019), mais le mouvement est essentiellement concentré lors du premier confinement. Après un bref épisode d’augmentation des rachats au début de la crise sanitaire, ces derniers ont significativement reculé pendant la période du confinement avant de revenir à un niveau proche de leur moyenne de long terme.
Le marché de l’assurance vie poursuit la transformation engagée dans l’environnement de taux bas, au profit des supports en unités de compte. La collecte nette sur l’assurance-vie a connu une baisse marquée, qui s’établit à -7,0 milliards d’euros en fin d’année après 7 années de croissance (+20,4 milliards d’euros en 2019) mais qui représente une faible part des encours sous gestion (0,3%).
Les chiffres résultent d’une double tendance, les supports en euros ayant subi une décollecte nette de -30,9 milliards d’euros en 2020 tandis que les supports en unités de compte connaissaient une collecte nette positive de 23,9 milliards d’euros. L’épargne accumulée lors du confinement s’est orientée vers les dépôts bancaires qui ont augmenté de 149 milliards au cours de l’année, soit une hausse de 9,8% en un an (contre +5,5 % entre fin 2018 et fin 2019).
Dans le même temps, les primes hebdomadaires sur les supports en euros ont baissé de façon importante (- 32 % en un an) tandis que les primes sur les supports en unités de compte ont significativement augmenté (+10 % en un an).