Le taux de commission moyen pratiqué en France s’élevait en 2022 à 5,78% du prix de la vente, contre près de 4% dans le reste de l’Union européenne.
Les frais élevés pèsent sur les consommateurs français, a pointé l’Autorité de la concurrence dans son rapport, remis au ministère de l’Economie.
«Si les taux de commission des professionnels de l’entremise en France étaient ramenés à la moyenne de l’Union européenne, un gain annuel de près de 3 milliards d’euros pourrait être dégagé au bénéfice des ménages», estime l’Autorité dans cet avis, qui a valeur de recommandation.
Elle propose d’ailleurs «une réforme» visant à «donner aux ménages le choix de déterminer ce qu’ils veulent faire eux-mêmes et ce qu’ils veulent déléguer à des intermédiaires, pour retrouver la maîtrise de leur budget.
Le rapport suggère ainsi notamment d’établir une liste exhaustive des prestations rendues par les professionnels, d’uniformiser les règles d’affichage des annonces, notamment en ligne, ou encore de rendre publiques des données immobilières déjà détenues par les notaires sur les prix de vente et les commissions.
Le tout dans le but de «réduire l’asymétrie de l’information» et «clarifier le périmètre de la loi Hoguet», souligne Benoît Cœuré, le président de l’Autorité de la concurrence.