Les dernières statistiques montrent une poursuite de la dégradation de la conjoncture dans la zone euro, à l’image des enquêtes PMI qui sont désormais sur des niveaux cohérents avec une légère contraction de l’activité.
Le ralentissement de la croissance ne se traduit pas encore par une remontée du taux de chômage, qui se maintient au plus bas à 6,6%. On commence néanmoins à observer un retournement de l’emploi dans les pays les plus prompts à publier leurs données, notamment l’Allemagne.
La dégradation de la conjoncture reste pour le moment modérée mais les signes de retournement se multiplient et l’impact de la crise énergétique ne s’est sans doute pas encore pleinement fait sentir, grâce aux mesures de soutien des gouvernements.
Bien que l’inflation reste très forte, une poursuite de la dégradation de la conjoncture pourrait amener la BCE à faire une pause dans son cycle de hausse de taux à la fin de l’année après deux hausses supplémentaires qui seront sans doute significatives (50 ou 75 bps), le temps d’évaluer les conséquences du resserrement passé. Actuellement, le marché anticipe toujours 100 points de base de hausses supplémentaires sur le premier semestre 2023.
(source Lazard Frère Gestion)