Coût du capital et valorisations des PME : l’Observatoire de la CCEF présente ses conclusions pour accompagner l’évaluation des PME par les professionnels du chiffre.
Dans un contexte économique marqué par l’incertitude, la CCEF dévoile les conclusions de son Observatoire des PME. Ce baromètre annuel, comprenant taux d’actualisation et multiples de valorisation, fournit des outils clés pour évaluer la valeur des entreprises selon leur secteur et leur taille.
Un coût du capital en baisse
Le « coût du capital » (Cost of Equity Capital) ou coût du financement en fonds propres se définit comme le rendement qu’une entreprise, devrait verser à ses actionnaires, dans le but de compenser le risque qu’ils encourent en investissant dans son capital.
Le groupe d’experts estime le coût du capital moyen pour les sociétés cotées françaises (CAC 40) à 7.53% pour l’année 2022, ce qui représente une baisse de 0.47 point comparée à l’année précédente (8.00%).
Deux éléments ressortent des travaux de l’Observatoire de la CCEF :
Le premier élément concerne le taux des Obligations à 10 ans émises par l’Etat pour financer son déficit budgétaire. Il a été fixé à 0.1%. S’il reste faible, il est en progression notable car l’an dernier les experts de la CCEF avaient retenu un taux négatif (-0.34%). Cette remontée des taux est selon la CCEF une tendance de fond inéluctable qui risque de susciter des inquiétudes pour un pays qui atteint un niveau record d’endettement public.
Le second élément concerne la prime de risque souhaitée par les investisseurs. Elle est de 7.43%, en diminution comparée à l’an dernier (8.34%). C’est plutôt une bonne nouvelle car une prime élevée prive de ressources des investissements qui de ce fait ne verront pas le jour.
Investir dans une PME représente toujours un risque non négligeable
Pour les PME, le coût du capital demeure à un niveau élevé car les risques sont importants surtout dans le contexte actuel. Toutefois, on observe des disparités sectorielles, encore plus renforcées par la crise sanitaire.
A titre d’exemple, l’Observatoire publie le bêta du secteur des Energies ressortant à 1.13 cette année (contre 0.91 en 2021), ce qui peut s’expliquer par le fait qu’il soit considéré comme risqué du fait des polémiques qui peuvent agiter ce secteur.
A contrario le secteur des médias s’est maintenu par rapport à l’an dernier avec un bêta de 0.82, s’expliquant par une certaine résilience et stabilité du secteur.