Le marché immobilier des bureaux en Île-de-France connaît une période d’attentisme au premier semestre 2023.
Les entreprises franciliennes sont prudentes dans leurs décisions immobilières en raison de l’inflation persistante et des taux d’intérêt élevés. Les coûts opérationnels et les loyers sont à leur plus haut niveau, ce qui pousse les entreprises à attendre des conditions plus favorables.
Au cours des trois derniers mois, seuls 421 000 m² de bureaux ont été commercialisés, soit une baisse de 22% par rapport à l’année précédente. Les entreprises tendent à réduire la taille de leurs projets immobiliers, en particulier les plus grandes d’entre elles, et à adopter le travail hybride.
Le segment des petites et moyennes surfaces (< 1 000 m²) enregistre une légère baisse (-6% en nombre de transactions), tandis que le segment des transactions intermédiaires (1 000 à 5 000 m²) connaît une baisse plus marquée d'environ 20%. Les grandes surfaces sont les plus touchées, avec une diminution d'environ 30% du nombre de transactions. La dichotomie entre le marché parisien et la périphérie est également observée, avec une préférence des entreprises pour des immeubles de meilleure qualité et mieux situés en périphérie.
L’offre immédiate de bureaux en Île-de-France continue d’augmenter, atteignant près de 4,5 millions de m² fin juin 2023, avec un taux de vacance de 8%. Les loyers varient en fonction de la localisation, avec une hausse dans Paris intra-muros et une baisse dans la périphérie. Le loyer moyen de première main atteint un niveau historique de 429 €/m²/an.
L
e marché de l’investissement en Île-de-France connaît également un ralentissement, avec une baisse de 44% du volume des investissements au premier semestre 2023 par rapport à l’année précédente. Les investisseurs sont plus sélectifs, privilégiant les produits « Core ». Paris intra-muros et le Croissant Ouest sont les zones les plus attractives pour les investissements. Les taux de rendement prime continuent de se corriger à la baisse.
Les investisseurs étrangers représentent 36% du marché, principalement grâce à INGKA et à la vente de la tour « Sequana ». Les investisseurs français, en particulier les collecteurs d’épargne, sont également actifs sur le marché.
(source JLL)