Le gouvernement a ajusté les incitations financières pour l’achat de véhicules électriques, mettant l’accent sur une distribution plus équitable des aides.
Le bonus écologique, auparavant universel, est désormais adapté en fonction des revenus des ménages. Selon un décret récent, le montant du bonus a été réduit à 4 000 euros pour les ménages les plus aisés, tandis que ceux dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 15 400 euros peuvent bénéficier d’un bonus de 7 000 euros. De plus, la prime à la casse n’est dorénavant attribuée qu’aux acheteurs de véhicules électriques, remplaçant ainsi les véhicules thermiques ou hybrides peu polluants.
Ces modifications s’accompagnent également de critères environnementaux plus stricts, excluant notamment les modèles fabriqués en Chine. De plus, le prix maximal des véhicules éligibles est désormais fixé à 47 000 euros. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a souligné que ces ajustements visent à garantir une meilleure répartition sociale des aides tout en favorisant la transition vers des véhicules plus propres.
Parallèlement, le gouvernement a suspendu le dispositif de « leasing social », qui proposait des voitures électriques en location avec option d’achat à des tarifs avantageux pour les ménages modestes. Cette suspension fait suite à une période de six semaines durant laquelle plus de 50 000 commandes ont été validées, dépassant ainsi les objectifs initiaux fixés.
Pour maintenir l’enveloppe globale d’aides à l’achat de véhicules à 1,5 milliard d’euros, d’autres dispositifs ont dû être ajustés ou supprimés. Cela inclut une réduction du montant maximal de la prime à la conversion, ainsi que la suppression du bonus pour les entreprises achetant des voitures particulières.
Ces changements ont suscité des réactions mitigées de la part des professionnels de l’automobile, certains regrettant la diminution des incitations à l’achat.
Cependant, le gouvernement a également introduit de nouvelles mesures, telles que l’extension de la prime au rétrofit pour les véhicules transformés en hybrides rechargeables, ainsi que l’élargissement de la prime vélo pour l’achat de cycles d’occasion à des professionnels, sous réserve de certaines conditions.