Le marché immobilier est actuellement en crise, avec une baisse de 40 % de la production de crédit et une chute de 22 % du nombre de ventes immobilières en 2023. Pour y remédier, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) propose la généralisation de la transférabilité et de la portabilité des crédits immobiliers.
La portabilité permettrait aux propriétaires qui souhaitent acquérir un nouveau bien de réutiliser leur crédit contracté lors de l’achat de leur propriété actuelle, plutôt que de devoir rembourser leur crédit initial avant d’en contracter un nouveau. Ainsi, ils pourraient continuer à bénéficier de crédits à des taux inférieurs à 2 %, très fréquents avant 2022. Si leur nouveau bien coûtait plus cher que le premier, ils pourraient contracter un prêt complémentaire aux taux actuels, autour de 4 %.
La Fnaim souhaite également que le gouvernement autorise la transférabilité des crédits, ce qui permettrait à un vendeur de céder à l’acheteur de sa propriété son ancien crédit, avec un taux potentiellement plus avantageux. Cette mesure serait bénéfique aux primo-accédants qui sont pénalisés par la remontée des taux.
Cependant, ces mesures sont critiquées par les banques, qui craignent un important manque à gagner, alors que leurs charges ont augmenté avec la hausse des taux directeurs. De plus, sur le plan réglementaire, ces mesures semblent difficiles à mettre en place, notamment en raison des critères d’éligibilité du contracteur pour un crédit et de l’impossibilité de transférer une assurance crédit entre un vendeur et un acquéreur.