Pour la première fois depuis sa création en 1958, l’allocation de retour à l’emploi (ARE) va être revalorisée de 1,9 % au 1er avril. La revalorisation intervient après une revalorisation de 2,9% au 1er juillet 2022. En moyenne, la revalorisation annuelle a été de 1,1% lors des 5 dernières années.
Cette revalorisation concerne 88% des demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance chômage au 1er avril 2023, soit environ 1 980 000 de personnes.
Dans le détail, l’allocation minimale passe à 31 € brut par jour, contre 30,42 € actuellement.
La partie fixe de l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) passe à 12,71 € brut par jour indemnisé, contre 12,47 € actuellement. Elle s’ajoute à la partie proportionnelle de l’allocation.
L’allocation minimale ARE-F (allocation d’aide au retour à l’emploi formation) passe à 22,19 € brut par jour, contre 21,78 € actuellement.
Le plancher relatif à l’application du coefficient de dégressivité est porté à 89,32 € brut (contre 87,65 € auparavant).
La revalorisation de l’allocation minimale et de la partie fixe s’applique à l’ensemble des allocataires concernés par ces paramètres dès le premier jour de leur revalorisation.
La revalorisation de 1,9% s’applique également aux salaires journaliers de référence (SJR), et bénéficie aux allocataires présents au 1er avril 2023 et dont la dernière fin de contrat de travail ayant conduit à l’ouverture de leur droit est intervenue au plus tard 6 mois auparavant, soit environ 1 720 000 millions de personnes. Pour environ 260 000 allocataires, seule la revalorisation de la partie fixe s’applique.
À Mayotte, l’allocation minimale est portée à 15,49 € brut par jour (15,20 € actuellement) et l’allocation minimale ARE-F passe à 11,10 € brut par jour (10,89 € actuellement).
Le montant de cette revalorisation s’élèverait au cumul pour 2023 et 2024 à 590 M€ pour le régime d’assurance chômage (hors dégressivité).