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Les Français veulent consommer, dépenser mais aussi épargner

Après les périodes de confinement, les habitudes de consommation devraient évoluer vers une maîtrise accrue et un recentrage sur l’univers familial, le logement et les circuits locaux ou nationaux. Les données de l’Insee révèlent que la hausse des intentions d’achat et des dépenses en mai ne s’accompagne pas d’une baisse significative des intentions d’épargne.

 

Cette apparente contradiction est confirmée par le baromètre BPCE L’Observatoire – Audirep. La diminution des inquiétudes financières personnelles et des incertitudes économiques à court terme n’entraîne pas un relâchement des comportements d’épargne : 89 % des Français déclarent mettre de l’argent de côté ou tenter de le faire et 43 % estiment ne pas disposer d’une épargne de précaution suffisante. En effet, au-delà de la légère baisse des craintes à court terme, les préoccupations patrimoniales, de solidarité familiale ou liées au cycle de vie demeurent élevées (achat immobilier, aide aux enfants ou petits-enfants, retraite, transmission). Face à la montée des peurs de déclassement social et à la dégradation des anticipations de revenus futurs pour eux-mêmes ou leurs enfants, les Français restent vigilants en matière d’épargne et rien ne laisse présager que la reprise de l’activité sera alimentée par une consommation de l’épargne accumulée. La baisse du taux d’épargne devrait être progressive et limitée malgré l’amélioration du contexte économique.

 

Un taux d’épargne élevé pour les ménages

 

Les prévisions révisées sont désormais plus optimistes, bien qu’elles dépendent de la date d’atteinte de l’immunité collective. La croissance française pourrait dépasser 5,1 % en 2021 et 3,9 % en 2022, grâce à une combinaison de politiques monétaires accommodantes de part et d’autre de l’Atlantique, de plans de relance budgétaire exceptionnels et à la préservation du tissu productif et des revenus des particuliers. Ce rattrapage ne compenserait pas la perte de richesse antérieure avant le premier semestre 2022 et n’empêcherait pas le chômage d’augmenter pendant la période de transition progressive de fin du « quoi qu’il en coûte ». Même en cas de normalisation sanitaire, il est peu probable que le taux d’épargne retrouve rapidement sa tendance antérieure à 14,5 %, car sa hausse récente est principalement due à des ménages aisés dont la propension à consommer est inférieure à la moyenne. De plus, l’effet déstabilisant de taux d’intérêt nominaux et réels toujours extrêmement bas, qui ne reflètent plus une préférence légitime pour le présent, pourrait inciter les ménages à maintenir une épargne abondante, notamment pour des préoccupations liées à la retraite, afin de compenser l’insuffisance des rendements, surtout en cas d’anticipation d’une inflation plus forte. Le taux d’épargne devrait donc rester élevé et s’établir à 19,8 % en 2021 et 16,8 % en 2022.

 

Des placements financiers records en 2020 en baisse progressive d’ici à 2022

 

Mesurés en termes d’effort net de placement par l’excédent des versements sur les remboursements opérés sur les différents actifs financiers (flux hors intérêts et capitalisation des intérêts), les placements financiers, qui ont atteint un record absolu de 133,3 milliards d’euros en 2020, devraient diminuer progressivement pour atteindre 113,6 milliards d’euros en 2021, puis 77 milliards d’euros en 2022.

 

Ces niveaux toujours très élevés reflètent l’accumulation des craintes économiques persistantes pour soi-même (montée du chômage et des impôts, baisse de la protection collective, notamment des retraites…) et pour l’économie nationale en général. Cette baisse progressive, conséquence du passage d’une épargne forcée à une épargne renforcée de précaution, entraînerait des arbitrages toujours guidés par l’attentisme, la recherche de sécurité et de disponibilité au détriment du risque, en raison de taux d’intérêt considérés comme anormalement bas. Les flux sur dépôts à vue (DAV) resteraient très positifs (36,1 milliards d’euros en 2022), la perspective de dépenser le surplus antérieur étant marginale, mais de plus en plus envisagée pour les affecter ultérieurement à un support de placement.

 

 En 2022, on observerait ainsi la poursuite du transfert des dépôts à vue vers les livrets (34,5 milliards d’euros) et l’assurance-vie (19,5 milliards d’euros), phénomène déjà notable au premier trimestre 2021. L’assurance-vie poursuivrait son redressement amorcé dès 2021, en raison de la moindre décollecte sur les produits euros (-7,6 milliards d’euros) et surtout de la dynamique des UC (27,1 milliards d’euros), ces derniers bénéficiant également du développement des nouveaux PER dont la quotité d’UC est supérieure à la moyenne des contrats.

 

De manière générale, la montée de la préoccupation pour la retraite et le succès des nouveaux PER, que ce soit au titre de 2020 ou au regard des intentions exprimées pour 2021-2022, aussi bien sur les supports individuels que collectifs, devraient soutenir la collecte globale en assurance-vie. Les titres, globalement négatifs en 2022 (-5,5 milliards d’euros), retrouveraient une forme d’aversion aux placements risqués en 2022 avec la hausse des cours et des marges de manœuvre plus étroites pour les stratégies opportunistes, mais les flux resteraient positifs sur les seules actions avec un élargissement sensible de la population des actionnaires actifs.

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