Quadient, publie les résultats d’une ‘enquête exclusive réalisée par OpinionWay sur le déploiement de l’e-facturation imposée par la loi de finances 2020.
Concrètement le recours à la facturation électronique est une réalité pour la majorité des entreprises : les trois quarts des entreprises déclarent l’avoir mise en place aujourd’hui, que ce soit pour leurs clients et/ou leurs fournisseurs (76%). À noter que seule une minorité d’entreprises a complètement achevé la dématérialisation auprès des clients et des fournisseurs (33%) et que 31% utilisent uniquement des PDF simples pour dématérialiser leurs factures, processus insuffisant au regard de l’obligation d’e-facturation à partir de 2024.
Le choix du partenaire qui aidera l’entreprise à dématérialiser la facture n’est pas toujours facile. Les attentes sont grandes, notamment en termes de :
• Fiabilité, qui est la première qualité attendue de la part des prestataires de service (60%), suivi par la réactivité (43%).
• Trois autres dimensions apparaissent ensuite : la simplicité des échanges, la facilité d’utilisation de la solution logicielle proposée, et l’accompagnement (citées chacune respectivement à hauteur de 37%). Les entreprises de moins de 250 salariés seront davantage sensibles aux enjeux de facilité d’usage des logiciels, quand leurs homologues des plus grandes entreprises citent davantage la simplicité des échanges.
Plus de 9 professionnels sur 10 déclarent avoir confiance dans la mise en place de la facturation électronique
Une écrasante majorité des professionnels interrogés, soit 93 % des sondés, souligne avoir confiance dans la mise en place de la facturation électronique.
De nombreux avantages pratiques permettent une meilleure maîtrise de la gestion des entreprises.En effet, les répondants associent en priorité le gain écologique engendré (55%), un gain de performance global (43%) et de productivité des équipes (40%) mais également la réduction des coûts opérationnels (42%). De meilleures relations avec les clients (41%) et les fournisseurs (38%) sont des avantages également identifiés par les répondants.
Les acteurs interrogés soulignent l’importance que peut avoir la dématérialisation de la facturation sur la digitalisation de l’entreprise dans son ensemble. 85% des sondés soulignent que ce mouvement peut être un moteur d’une digitalisation plus globale.
1/3 des entreprises craignent pour leur cybersécurité
Bien que confiants, les professionnels mettent tout de même en avant certains freins quant au recours à la dématérialisation. Le premier d’entre eux concerne la cybersécurité (34%). Cette crainte est suivie par des questions opérationnelles, 28% déclarant ne pas avoir pas le temps de mettre en place un tel changement ou ne pas avoir le budget nécessaire. La perte de contact humain est également soulignée, aussi bien avec les clients (30%) qu’au sein même de l’entreprise (17%).
Les entreprises de 250 à 499 salariés notent comme principaux freins le manque de temps (43% contre 28% en moyenne), la charge de travail supplémentaire (38% contre 23% en moyenne) et l’inadéquation aux processus internes (29% contre 20% en moyenne).
Si la cybersécurité est la première crainte évoquée par les DAF (30%), ils sont bien plus sensibles à la difficulté de choisir le bon prestataire pour les accompagner dans la transformation de leurs process (27%), un quart d’entre eux évoquant même l’inadéquation de l’e-facturation avec leurs process actuels ou leur activité (24%).
Alors que près d’une entreprise sur trois n’a jamais entendu parler de l’évolution législative concernant l’e-facturation, pour 65% des entreprises répondantes ayant déjà entrepris cette transformation, cette dématérialisation se traduit en grande majorité par l’envoi d’un simple PDF. Pourtant l’ordonnance prévoit que, pour remplir leurs obligations, les entreprises pourront librement choisir de recourir soit à une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration, soit directement au portail public de facturation.
Dans le détail, si la mise en œuvre du processus de facturation électronique est une démarche enclenchée par la majorité des PME et les ETI françaises, celle-ci doit mieux se faire connaître auprès des professionnels et se doit de dépasser les nombreuses incertitudes qui subsistent.