Durant la crise sanitaire, le taux d’épargne moyen de la zone euro a explosé, jusqu’à atteindre 20% du revenu disponible des ménages.
Selon l’analyse du Mécanisme européen de stabilité (MES), en 2020, les Européens ont épargné 1 400 milliards d’euros, ce qui représente près de 12 points de PIB de la zone euro en 2019.
Le taux d’épargne a ainsi grimpé de 7 points pour atteindre 20% du revenu disponible des ménages. Au total, le montant supplémentaire d’épargne accumulé pendant la crise a été estimé à 600 milliards d’euros.
45% de cette épargne supplémentaire est liée à ce qu’on appelle l’épargne forcée, c’est-à-dire l’argent épargné en raison d’un manque d’accès à la consommation (fermetures des bars et restaurants, voyages limités etc.). Le reste, 55%, représente la constitution d’une épargne de précaution, liée notamment aux incertitudes engendrées par la crise sanitaire.
En Grèce, où les ménages ont épargné 2% de leur revenu disponible en moyenne de 2000 à 2019, le taux d’épargne a malgré tout légèrement augmenté pour arriver à près de 3% en 2020. À l’inverse, en Allemagne, ce taux qui se situe en moyenne à 17% s’est envolé pendant la crise à près de 24% du revenu disponible des ménages.