Le gouvernement a dévoilé les contours de la réforme des retraites. Le projet de loi sera présenté le 23 janvier.
La mesure phare est le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans en 2030, pour les personnes nées à partir de 1968. À compter du 1er septembre 2023, l’âge légal va être relevé d’un trimestre chaque année pour atteindre 64 ans en 2030.
La durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein augmentera plus vite que prévu, passant de 42 ans à 43 ans (172 trimestres) d’ici 2027.
Pour financer le régime des retraites, une contribution va être demandée aux entreprises. Pour les entreprises, cette contribution sera compensée par une baisse de leur cotisation au régime des accidents du travail qui est actuellement bénéficiaire.
Le projet inclut également des départs anticipés pour carrières très longues et des conditions d’annulation de la décote qui restent inchangées à 67 ans.
Il prévoit également un relèvement progressif du minimum contributif à partir de 2023, atteignant 85% du Smic net pour une carrière complète. Il permettra également l’acquisition de droits supplémentaires à la retraite pendant une période de cumul emploi-retraite et organisera l’extinction progressive de certains régimes spéciaux de retraite pour les nouveaux entrants dans ces métiers.
« Avec le président de la République, nous avons décidé d’acter la revalorisation pour tous les retraités ayant effectué une carrière complète au Smic », a annoncé la Première ministre, confirmant le fait que cette mesure concerne à la fois les retraités actuels et les futurs retraités. Les pensions les plus basses, soit deux millions de petites retraites, seront donc revalorisées à hauteur de 100 euros par mois à compter du mois de septembre 2023 (25 euros au titre de la pension minimum de base et 75 euros au titre de la majoration du minimum de pension).
Selon Mme Borne, ces mesures vont « garantir l’équilibre budgétaire » à la fin de la décennie, tout en finançant « des mesures de justice ». Elle a défendu des « avancées » pour les « carrières longues » et la prise en compte de la pénibilité, mais aussi une revalorisation des petites pensions, qui seraient portées à 1 200 euros brut par mois pour une carrière complète.