L’enquête de la BCE montre que les banques sont en train de durcir leurs conditions d’octroi de crédit pour les entreprises comme pour les ménages. Si la demande de crédit des ménages est en forte baisse, celle des entreprises reste à peu près stable.
En revanche, les motifs de recours au crédit ont évolué. Alors que l’investissement et les fusions-acquisitions étaient en progression jusqu’au printemps, ils sont maintenant en repli. Le financement des besoins en fonds de roulement (BFR) est en nette progression depuis un an, mais nous n’observons pour l’instant pas de besoins de restructuration des passifs, à l’inverse de ce que l’on avait pu voir en 2020.
Ceci confirme que comme les banques, les entreprises sont en train de devenir plus prudentes malgré le maintien d’une demande globale de crédit à un niveau correct dans l’enquête de la BCE. Alors que le financement de BFR évolue normalement dans le même sens que les composantes procycliques de l’investissement et des fusions acquisitions, des divergences s’observent actuellement. Nous observons également une part croissante des crédits courts (moins d’un an) dans la production récente. Ce constat traduit le fait que les entreprises doivent consacrer davantage de ressources au financement de leur activité dans un contexte de renchérissement des coûts de production lié à la hausse de l’inflation.
(source Lazard Frère gestion)